La Révolte

Le commerce des indulgences

L'aide internationale me dérange dans ce qu'elle a d'international. Une si grande distance entre la personne qui donne à la structure d'aide humanitaire puis la distance entre cette structure et les pays concernés a quelque chose de déshumanisant. Le riche européen est un riche européen et le pauvre nigérian est un pauvre nigérian. Personne n'apprend rien de la culture de l'autre, de son paysage, de sa langue. Il n'y a aucune interaction humaine, sociale, entre ces deux personnes. Chacun est dans son rôle, le rapport humain entre le donneur et le receveur devient uniquement un rapport d'argent. Plus que ça il me semble que le donneur, s'il donne, c'est aussi pour être déculpabilisé par cette structure d'aide. En échange d'une somme d'argent le donneur est absout, il devient un Homme responsable, alerte des problèmes du monde mais aussi dans l'illusion de régler ces problèmes. Je pense qu'il est important de ré-humaniser nos actions, d'avoir un impact direct sur nos écosystèmes respectifs. Que nos actions soient issues de nos initiatives propres et non pas guidées par des offices déjà établis.

Andréa Montano